La préconfiguration (Preseed) permet de définir les réponses aux questions posées pendant le processus d'installation, sans avoir à saisir manuellement les réponses pendant l'exécution de l'installation. Cela permet d'automatiser complètement la plupart des types d'installation et offre même certaines fonctionnalités non disponibles lors d'installations normales.
La préconfiguration n'est pas requise. Si on utiliseun fichier preseed vide, le programme d'installation se comportera de la même manière que lors d'une installation manuelle normale. Chaque réponse fournie modifiera l’installation d’une manière ou d’une autre à partir de cette référence.
Trois méthodes peuvent être utilisées pour la préconfiguration: initrd, fichier et réseau. La préconfiguration initrd fonctionne avec n’importe quelle méthode d’installation et prend en charge la préconfiguration de davantage de choses, mais elle nécessite le plus de préparation. La préconfiguration de fichier et de réseau peut être utilisée avec différentes méthodes d’installation.
Le tableau suivant montre quelles méthodes de préconfiguration peuvent être utilisées avec quelles méthodes d'installation.
Méthode d'installation | initrd | fichiers | réseau |
---|---|---|---|
CD/DVD | oui | oui | oui |
netboot | oui | non | oui |
hd-media | oui | oui | oui |
Une différence importante entre les méthodes de préconfiguration est le moment où le fichier de préconfiguration est chargé et traité.
Important: De toute évidence, les questions traitées avant le chargement du fichier de préconfiguration ne peuvent pas être préconfigurées (cela inclut les questions uniquement affichées avec une priorité moyenne ou faible, comme la première exécution de la détection du matériel). Un moyen peu pratique d'éviter que ces questions ne soient posées consiste à les préconfigurer via les paramètres d'initialisation, comme décrit à la Section, «Utilisation des paramètres d'initialisation pour pré-définir des questions».
Important: Afin d'éviter facilement les questions qui devraient normalement apparaître avant la préconfiguration, on peut démarrer le programme d'installation en mode “auto”. Cela retarde les questions qui seraient normalement posées trop tôt pour la préconfiguration (c'est-à-dire la sélection de la langue, du pays et du clavier) jusqu'à ce que le réseau soit mis en place, ce qui permettra de les préconfigurées. Il exécute également l'installation en priorité critique, ce qui évite de nombreuses questions sans importance. Voir Section «Mode automatique» pour plus de détails.
Bien que la plupart des questions utilisées par l’installateur Debian puissent être préconfigurées à l’aide de cette méthode, il existe quelques exceptions notables. Par exemple il faut partitionner un disque entier ou utiliser l'espace disponible sur un disque; il n'est pas possible d'utiliser des partitions existantes.
La préconfiguration utilise le framework debconf. Ce framework est le mécanisme privilégié utilisé par Ubuntu pour interagir avec l'utilisateur lors de la configuration de paquets et constitue également le cœur de l'installateur Debian. Dans le cadre debconf, les questions ou les boîtes de dialogue sont basées sur des modèles. Il existe différents types de modèles pour différents types de questions. Les questions réelles sont «générées» à partir de modèles lors de l'exécution; plusieurs questions peuvent utiliser le même modèle.
Les types de modèles suivants sont pertinents pour la préconfiguration.
Dans Debian-Installer, les modèles sont stockés dans un fichier lisible /var/cache/debconf/templates.dat
. Ce fichier contient tout le texte fixe et toutes les traductions. Il peut également contenir une valeur par défaut pour le modèle. Le texte fixe peut inclure des variables qui seront remplacées lors de l'exécution.
Un autre fichier lisible /var/cache/debconf/questions.dat
est utilisé pour stocker les valeurs des variables et les réponses données aux questions. Une question fait toujours référence au modèle utilisé pour la poser. Pour des raisons de sécurité évidentes, les valeurs des questions de type «password» sont stockées dans un fichier distinct, non lisible, situé dans le même répertoire.
Le fichier de préconfiguration est au format utilisé par la commande debconf-set-selections
. Le format général d'une ligne dans un fichier de préconfiguration est le suivant:
<propriétaire> <nom de la question> <type de question> <valeur>
Il y a quelques règles à garder à l'esprit lors de l'écriture d'un fichier de préconfiguration:
Le moyen le plus simple de créer un fichier de préconfiguration consiste à utiliser comme exemple le fichier fournit dans, «Contenu du fichier de préconfiguration (pour bionic)».
Une autre méthode consiste à effectuer une installation manuelle puis à utiliser, après le redémarrage, le paquet debconf-get-selections
du paquet debconf-utils
pour vider la base de données debconf et la base de données cdebconf de l’installateur dans un fichier unique:
$ debconf-get-selections --install> fichier $ debconf-get-selections >> fichier
Cependant, un fichier généré de cette manière contient des éléments qui ne doivent pas être préconfigurés, et l'exemple de fichier constitue un meilleur point de départ pour la plupart des utilisateurs.
Cette méthode repose sur le fait qu'à la fin de l'installation, la base de données cdebconf de l'installateur est enregistrée sur le système installé dans /var/log/installer/cdebconf
. Toutefois, comme la base de données peut contenir des informations sensibles, les fichiers ne sont par défaut lisibles que par root.
Le répertoire /var/log/install
et tous les fichiers qu'il contient seront supprimés de votre système lorsqu'on purge le rapport d'installation du paquet.
Pour vérifier les valeurs possibles des questions, on peut examiner les fichiers dans /var/lib/cdebconf pendant l’installation. Afficher le fichier templates.dat pour les modèles bruts et le fichier questions.dat pour les valeurs actuelles et les valeurs attribuées aux variables.
Pour vérifier si le format du fichier de préconfiguration est valide avant d'effectuer une installation, on peut utiliser la commande debconf-set-selections -c preseed.cfg
.
Il faut d’abord créer un fichier de préconfiguration et le placer à l’emplacement où on souhaite l’utiliser. Le placer au bon endroit est assez simple pour la préconfiguration réseau ou pour lire le fichier sur une disquette ou une clé USB. Lorsqu'on veut inclure le fichier sur un CD ou un DVD, il faut remasteriser l'image ISO.
Un exemple de fichier de préconfiguration que vous pouvez utiliser comme base pour votre propre fichier de préconfiguration est disponible à partir de ../example-preseed.txt. Ce fichier est basé sur les fragments de configuration inclus présentés ici.
Lorsqu'on unitilise la préconfiguration initrd, il suffit de s'assurer qu'un fichier nommé preseed.cfg est inclus dans le répertoire racine de initrd. Le programme d'installation vérifiera automatiquement si ce fichier est présent et le chargera.
Pour les autres méthodes de préconfiguration, il faut indiquer au programme d’installation le fichier à utiliser lors du démarrage. Cela se fait normalement en transmettant un paramètre de démarrage au noyau, soit manuellement au moment du démarrage, soit en modifiant le fichier de configuration du chargeur de démarrage.
Lorsqu'on spécifie le fichier de préconfiguration dans la configuration du chargeur de démarrage, on peut modifier la configuration pour ne pas avoir besoin d'appuyer sur entrée pour démarrer le programme d'installation. Pour syslinux, cela signifie que le délai d’attente est défini sur 1 dans syslinux.cfg.
Pour s'assurer que le programme d'installation obtient le fichier de préconfiguration approprié, on peut éventuellement spécifier une somme de contrôle pour le fichier. Actuellement, il doit s'agir d'une somme md5 et, si elle est spécifiée, elle doit correspondre au fichier de préconfiguration, sinon le programme d'installation refusera de l'utiliser.
Paramètres de démarrage à spécifier:
preseed/url=http://host/path/to/preseed.cfg preseed/url/checksum=5da499872becccfeda2c4872f9171c3d
ou
preseed/url=ftp://host/path/to/preseed.cfg preseed/url/checksum=5da499872becccfeda2c4872f9171c3d
ou
preseed/url=tftp://host/path/to/preseed.cfg preseed/url/checksum=5da499872becccfeda2c4872f9171c3d
preseed/file=/cdrom/preseed.cfg preseed/file/checksum=5da499872becccfeda2c4872f9171c3d
preseed/file=/hd-media/preseed.cfg preseed/file/checksum=5da499872becccfeda2c4872f9171c3d
preseed/url
peut être raccourci simplement à url
, preseed/file
peut être raccourci simplement à file
et preseed/file/checksum
peut être raccourci simplement àt preseed-md5
quand ils sont passés en tant que paramètres de démarrage.
Si un fichier de préconfiguration ne peut pas être utilisé pour préconfigurer certaines étapes, l'installation peut toujours être entièrement automatisée, car on peut transmettre des valeurs de préconfiguration sur la ligne de commande lors du démarrage du programme d'installation.
Les paramètres de démarrage peuvent également être utilisés si on ne souhaite pas vraiment utiliser la préconfiguration, mais simplement fournir une réponse à une question spécifique.
Pour définir une valeur à utiliser dans l'installateur Debian, il suffit de passer path/to/variable=value
pour l'une des variables de préconfiguration répertoriées. Si une valeur doit être utilisée pour configurer des packages pour le système cible, on peut ajouter le propriétaire de la variable comme suit: propriétaire: chemin/vers/variable=valeur
. Si on ne spécifie pas le propriétaire, la valeur de la variable ne sera pas copiée dans la base de données debconf du système cible et restera donc inutilisée lors de la configuration du package correspondant.
Le propriétaire d'une variable (ou d'un modèle) debconf est normalement le nom du paquet contenant le modèle debconf correspondant. Pour les variables utilisées dans le programme d'installation, le propriétaire est “d-i”. Les modèles et les variables peuvent avoir plusieurs propriétaires, ce qui permet de déterminer s'ils peuvent être supprimés de la base de données debconf si le package est purgé.
Normalement, si lorsqu'on pré-pose une réponse de cette manière, la question ne sera pas posée. Pour définir une valeur par défaut spécifique pour une question tout en conservant la question, utilisez «?=» Au lieu de «=» en tant qu'opérateur. Voir aussi Section B.5.2, «Utilisation de la préconfiguration pour modifier les valeurs par défaut».
certaines variables fréquemment définies à l'invite de démarrage ont un alias plus court. Si un alias est disponible, il est utilisé dans les exemples de cette annexe à la place de la variable complète. Par exemple la variable preseed/url
peut être appelée avec l'alias url
et tasksel:tasksel/first
peut être appelée avec l'alias tasks
.
Un «—» dans les options de démarrage a une signification particulière. Les paramètres du noyau apparaissant après le dernier «—» peuvent être copiés dans la configuration du chargeur de démarrage pour le système installé (si le programme d'installation le prend en charge). Le programme d'installation filtrera automatiquement toutes les options (telles que les options de préconfiguration) qu'il reconnaît.
Les noyaux Linux actuels (2.6.9 et versions ultérieures) acceptent un maximum de 32 options de ligne de commande et 32 options d’environnement, y compris les options ajoutées par défaut au programme d’installation. Si ces nombres sont dépassés, le noyau panique (plantage). (Pour les noyaux antérieurs, ces chiffres étaient plus bas.)
Pour la plupart des installations, certaines des options par défaut de votre fichier de configuration du chargeur de démarrage, comme vga=normal
, peut être supprimé en toute sécurité, ce qui peut permettre d'ajouter davantage d'options de préconfiguration.
Il peut ne pas toujours être possible de spécifier des valeurs avec des espaces pour les paramètres d’amorçage, même si on les délimite avec des guillemets.
Le programme d’installation d’Ubuntu comporte plusieurs fonctionnalités qui permettent aux lignes de commande assez simples à l’invite de démarrage d’entraîner des installations automatiques personnalisées complexes.
Cette opération est activée à l'aide du choix de Automated install
au démarrage, également appelé auto
pour certaines architectures ou méthodes de démarrage. Dans cette section, auto
n'est donc pas un paramètre, cela signifie qu'on sélectionne ce choix de démarrage et qu'on ajoute les paramètres de démarrage suivants à l'invite de démarrage.
Pour illustrer cela, voici quelques exemples pouvant être utilisés à l’invite de démarrage:
auto url=autoserver
Cela suppose qu’un serveur DHCP permette à la machine de résoudre le serveur automatique au moyen de DNS, peut-être après l’ajout du domaine local, si cela a été fourni par DHCP. Si cela a été fait sur un site où le domaine est example.com et que leur configuration DHCP le permet, le fichier de préconfiguration serait récupéré à partir de http://autoserver.example.com/d-i/bionic/./preseed.cfg
.
La dernière partie de cette URL (d-i/bionic/./preseed.cfg) provient de auto-install/defaultroot
. Par défaut, cela inclut le répertoire bionic pour permettre aux versions futures de spécifier leur propre nom de code et de permettre aux personnes de migrer vers l’avenir de manière contrôlée. Le bit /./
est utilisé pour indiquer une racine par rapport à laquelle les chemins suivants peuvent être ancrés (pour une utilisation dans preseed/include
et preseed/run
). Cela permet aux fichiers d'être spécifiés sous forme d'URL complètes, de chemins commençant par / ainsi ancrés, ou même de chemins relatifs à l'emplacement où le dernier fichier de préconfiguration a été trouvé. Cela peut être utilisé pour construire davantage de scripts portables dans lesquels toute une hiérarchie de scripts peut être déplacée vers un nouvel emplacement sans le casser, par exemple en copiant les fichiers sur une clé USB lorsqu'ils ont démarré sur un serveur Web. Dans cet exemple, si le fichier de préconfiguration définit /scripts/late_command.sh
sur preseed/run
, le fichier sera récupéré à partir de http://autoserver.example.com/d-i/bionic/./scripts/late_command.sh
.
S'il n'y a pas d'infrastructure DHCP ou DNS locale, ou si on ne souhaite pas utiliser le chemin par défaut vers preseed.cfg
, on peut toujours utiliser une adresse URL explicite. Lorsqu'on n'utilise pas l'élément /./
, il sera ancré. au début du chemin (c'est-à-dire le troisième / dans l'URL). Voici un exemple nécessitant un support minimal de l’infrastructure de réseau local:
auto url=http://192.168.1.2/path/to/mypreseed.file
La façon dont cela fonctionne est la suivante:
En plus de spécifier l'URL, on peut également spécifier des paramètres qui n'affectent pas directement le comportement de l'installateur Debian, mais qui peuvent être transmis aux scripts spécifiés à l'aide de preseed/run
dans le fichier preseed chargé. À l'heure actuelle, le seul exemple de ce type est auto-install/classes
, qui possède un alias classes
. Ceci peut être utilisé ainsi:
auto url=example.com classes=class_A;class_B
Les classes peuvent par exemple indiquer le type de système à installer ou la localisation à utiliser.
Il est bien sûr possible d'étendre ce concept, sinon il est raisonnable d'utiliser l'espace de noms d'installation automatique pour cela. Donc, on pourrait avoir quelque chose comme auto-install/style
qui est ensuite utilisé dans les scripts.
Le choix du démarrage automatique n'est pas encore défini sur toutes les architectures, mais le même effet peut être obtenu en ajoutant simplement les deux paramètres auto=true priority=critical
sur la ligne de commande du noyau. Le paramètre auto
est un alias pour auto-install/enable
et sa définition sur true retarde les questions de paramètres régionaux et de clavier jusqu'à ce qu'il soit possible de les préconfigurer, alors que priority
est un alias de debconf/priority
et qu'il est défini à des arrêts critiques.
Les options supplémentaires susceptibles d’intéresser l’automatisation d’une installation lors de l’utilisation de DHCP sont les suivantes interface=auto netcfg/dhcp_timeout=60
, ce qui permet à l’ordinateur de choisir la première carte réseau viable et d’être plus patient pour obtenir une réponse à sa requête DHCP.
Les alias suivants peuvent être utiles lors de l'utilisation de la préconfiguration (mode automatique). Il s’agit simplement d’alias courts pour les noms de question mais il faut toujours spécifier une valeur: par exemple, auto=true
ou interface=eth0
.
Alias | Question |
---|---|
priority | debconf/priority |
fb | debian-installer/framebuffer |
language | debian-installer/language |
country | debian-installer/country |
locale | debian-installer/locale |
theme | debian-installer/theme |
auto | auto-install/enable |
classes | auto-install/classes |
file | preseed/file |
url | preseed/url |
domain | netcfg/getdomain | | hostname | netcfg/gethostname |
interface | netcfg/chooseinterface | | protocol | mirror/protocol | | suite | mirror/suite | | modules | anna/choosemodules |
recommends | base-installer/install-recommends |
tasks | tasksel:tasksel/first |
desktop | tasksel:tasksel/desktop |
dmraid | disk-detect/dmraid/enable |
keymap | keyboard-configuration/xkb-keymap |
preseed-md5 | preseed/file/checksum |
Il est également possible d’utiliser DHCP pour spécifier un fichier de préconfiguration à télécharger du réseau. DHCP permet de spécifier un nom de fichier. Normalement, il s’agit d’un fichier à netboot, mais s’il s’agit d’une adresse URL, le support d’installation prenant en charge la préconfiguration réseau téléchargera le fichier à partir de l’URL et l’utilisera comme fichier de préconfiguration. Voici un exemple de configuration dans le fichier dhcpd.conf pour la version 3 du serveur DHCP ISC (le paquet Ubuntu isc-dhcp-server).
if substring (option vendor-class-identifier, 0, 3) = "d-i" { filename "http://host/preseed.cfg"; }
L'exemple ci-dessus limite ce nom de fichier aux clients DHCP qui s'identifient comme “d-i”. Par conséquent, cela n'affectera pas les clients DHCP normaux, mais uniquement le programme d'installation. On peut également mettre le texte dans un bloc destinée à un seul hôte afin d'éviter de préconfigurer toutes les installations du réseau.
Un bon moyen d'utiliser la préconfiguration DHCP consiste à préconfigurer uniquement les valeurs spécifiques au réseau, telles que le miroir Ubuntu. De cette façon, les installations sur le réseau auront automatiquement un bon miroir sélectionné, mais le reste de l'installation pourra être effectué de manière interactive. L'utilisation de préconfiguration DHCP pour automatiser complètement les installations Ubuntu ne doit être effectuée qu'avec précaution.
Une option très puissante et flexible offerte par les outils de préconfiguration est la possibilité d’exécuter des commandes ou des scripts à certains moments de l’installation.
Lorsque le système de fichiers du système cible est monté, il est disponible dans /target. Si un CD d'installation est utilisé, il est disponible dans /cdrom lors de son montage.
# d-i La préconfiguration n'est pas sécurisée par nature. Rien n'est prévu dans les contrôles de # l'installateur pour les tentatives de dépassement de tampon ou d'autres exploits des valeurs d'un # fichier de préconfiguration. Utiliser uniquement les fichiers de préconfiguration à partir de # emplacements de confiance! Pour faire cela, et parce que c'est généralement utile, # voici un moyen d'exécuter n'importe quelle commande shell à l'intérieur du programme d'installation, # automatiquement. # Cette première commande est exécutée le plus tôt possible, juste après # La préconfiguration est lue. # # d-i preseed/early_command string anna-install some-udeb # # Cette commande est exécutée immédiatement avant le démarrage du partitionneur. C'est possible # utile pour appliquer la préconfiguration dynamique du partitionneur qui dépend de l'état # des disques (qui peuvent ne pas être visibles lors de l'exécution de preseed / early_command). # #d-i partman/early_command \ # string debconf-set partman-auto/disk "$(list-devices disk | head -n1)" # # Cette commande est exécutée juste avant la fin de l’installation, mais quand il y a # reste un répertoire /cible utilisable. Vous pouvez chroot à /target et l'utiliser # directement, ou utilisez les commandes apt-install et in-target pour installer facilement # packages et exécute des commandes dans le système cible. # #d-i preseed/late_command string apt-install zsh; in-target chsh -s /bin/zsh
Il est possible d'utiliser la préconfiguration pour modifier la réponse par défaut d'une question, mais la question reste posée. Pour ce faire, l'indicateur seen
doit être réinitialisé sur «false» après avoir défini la valeur d'une question.
d-i foo/bar string value d-i foo/bar seen false
Le même effet peut être obtenu pour toutes les questions en définissant le paramètre preseed/interactive=true
à l'invite de démarrage. Cela peut également être utile pour tester ou déboguer le fichier de préconfiguration.
le propriétaire “d-i” ne doit être utilisé que pour les variables utilisées dans le programme d'installation lui-même. Pour les variables appartenant aux packages installés sur le système cible, utiliser plutôt le nom de ce package.
On peut demander au programme d’installation de poser la question correspondante à l’aide de l’opérateur «?=», C’est-à-dire foo/bar?=Valeur
(ou propriétaire:foo/bar?=Valeur
). Ceci n'aura bien entendu d'effet que sur les paramètres correspondant aux questions réellement affichées lors d'une installation et non sur les paramètres «internes».
Pour plus d'informations sur le débogage, utiliser le paramètre d'amorçage DEBCONF_DEBUG=5
. Cela fera que debconf imprimera beaucoup plus de détails sur les paramètres actuels de chaque variable et sur sa progression dans les scripts d'installation de chaque paquet.
Il est possible d'inclure d'autres fichiers de préconfiguration à partir d'un fichier de préconfiguration. Tous les paramètres de ces fichiers remplacent les paramètres préexistants des fichiers chargés précédemment. Cela permet de définir, par exemple, les paramètres réseau généraux dans un fichier et des paramètres plus spécifiques pour certaines configurations dans d'autres fichiers.
# Plusieurs fichiers peuvent être répertoriés, séparés par des espaces; tout sera # chargé. Les fichiers inclus peuvent avoir leurs propres directives preseed/include # aussi. Si les noms de fichiers sont relatifs, ils sont extraits de # le même répertoire que le fichier de préconfiguration qui les inclut. # #d-i preseed/include string x.cfg # # Le programme d'installation peut éventuellement vérifier les sommes de contrôle des fichiers de # préconfiguration, avant de les utiliser. Actuellement, seuls les hash md5 sont pris en charge, # répertoriez les hashs md5 dans le même ordre que la liste des fichiers à inclure. # #d-i preseed/include/checksum string 5da499872becccfeda2c4872f9171c3d # # Plus flexible, ceci exécute une commande shell et si des noms de fichiers sont # affichés ceux-ci sont inclut. # #d-i preseed/include_command \ # string if [ "`hostname`" = bob ]; then echo bob.cfg; fi # # Le plus flexible de tous, cela télécharge un programme et l'exécute. Le programme # peut utiliser des commandes telles que debconf-set pour manipuler la base de données debconf. # Plusieurs scripts peuvent être répertoriés, séparés par des espaces. # Si les noms de fichiers sont relatifs, ils sont pris du même # répertoire en tant que fichier de préconfiguration qui les exécute. # #d-i preseed/run string foo.sh
Il est également possible de chaîner le chargement de la phase de préconfiguration initrd ou file vers la préconfiguration réseau en définissant preseed/url
dans les fichiers précédents. Cela entraînera la préconfiguration du réseau lorsque le réseau sera mis en place. Il faut faire attention lorsqu'on fait cela, car il y aura deux exécutions distinctes lors de la préconfiguration, ce qui signifie par exemple qu'on a une chance de ré-exécuter la commande preseed/early
, la seconde survenant après la mise en réseau.
Les paramètres de démarrage sont les paramètres du noyau Linux généralement utilisés pour s'assurer que les périphériques sont gérés correctement. Dans la plupart des cas, le noyau peut détecter automatiquement des informations sur les périphériques. Cependant, dans certains cas, il faut aider un peu le noyau.
Le système d'installation reconnaît quelques paramètres de démarrage supplémentaires qui peuvent être utiles.
Un certain nombre de paramètres ont une “forme abrégée” (ou alias) qui permet d’éviter les limitations des options de ligne de commande du noyau et facilite la saisie des paramètres. Si un paramètre a une forme abrégée, il sera listé entre parenthèses derrière la forme longue (normale). Les exemples de ce manuel utilisent normalement aussi la forme abrégée.
Paramètre (alias) | Description |
---|---|
debconf/priority (priority) | Ce paramètre définit la priorité la plus basse des messages à afficher. priority=high: (par défaut) les messages de priorité élevée et critique sont affichés, mais les messages de priorité moyenne et faible sont ignorés. Si des problèmes surviennent, le programme d'installation ajuste la priorité en fonction des besoins. priority=medium: le menu d’installation s’affiche, ce qui permet de mieux contrôler l’installation. priority=low: tous les messages sont affichés (cela équivaut à la méthode de démarrage expert). priority=critic: le système d’installation n’affichera que les messages critiques et tentera de faire le bon choix sans difficulté. Afin de demander une configuration de VLAN lors de la configuration du réseau, une priorité moyenne ou faible est nécessaire. |
DEBIAN_FRONTEND | Ce paramètre de démarrage contrôle le type d'interface utilisateur utilisé pour le programme d'installation. Les paramétrages possibles actuels sont: DEBIAN_FRONTEND=noninteractive DEBIAN_FRONTEND=gtk DEBIAN_FRONTEND=text: peut être préférable pour les installations sur console série ou sur la plate-forme s390x lors de l'utilisation de la tâche de la console HMC “Messages du système d'exploitation” en tant que console pour les partitions logiques ou d'un terminal 3215/3270 en tant que console pour les invités z/VM. Certains types de supports d'installation spécialisés peuvent ne proposer qu'un nombre limité d'interfaces, mais les interfaces de type nouveau et texte sont disponibles sur la plupart des supports d'installation par défaut. Sur les architectures qui le prennent en charge, l’installateur graphique utilise l’interface gtk. |
BOOT_DEBUG | BOOT_DEBUG=0: valeur par défaut BOOT_DEBUG=1: plus verbeux que d'habitude BOOT_DEBUG=2: gènère beaucoup d'informations de débogage BOOT_DEBUG=3: les shells sont exécutés à différents moments du processus de démarrage pour permettre un débogage détaillé. Quitte le shell pour continuer le démarrage. |
INSTALL_MEDIA_DEV | La valeur du paramètre est le chemin d'accès au périphérique à partir duquel charger le programme d'installation Ubuntu. Par exemple, INSTALL_MEDIA_DEV=/dev/sdc1 |
log_host, log_port | Force le programme d'installation à envoyer des messages de journal à un syslog distant sur l'hôte et le port spécifiés, ainsi qu'à un fichier local. S'il n'est pas spécifié, le port par défaut est le port syslog standard 514. |
lowmem | Peut être utilisé pour forcer le programme d'installation à un niveau de mémoire faible supérieur à celui défini par défaut par le programme d'installation en fonction de la mémoire disponible. Les valeurs possibles sont 1 et 2. |
noshell | Empêche le programme d'installation de proposer des shells interactifs sur tty2 et tty3. Utile pour les installations sans surveillance où la sécurité physique est limitée. |
debian-installer/framebuffer (fb) | Certaines architectures utilisent le framebuffer du noyau pour offrir une installation dans un certain nombre de langues. Si framebuffer pose un problème sur le système, on peut désactiver la fonctionnalité à l'aide du paramètre fb=false . Les problèmes rencontrés sont des messages d'erreur concernant bterm ou bogl , un écran vide ou un blocage dans les minutes qui suivent le démarrage de l'installation. |
netcfg/disable_autoconfig | Par défaut, l’installateur Debian recherche automatiquement la configuration réseau via la configuration automatique IPv6 et DHCP. Si la vérification réussit, on n'a pas la possibilité de réviser et de modifier les paramètres obtenus. On ne peut accéder à la configuration manuelle du réseau qu'en cas d'échec de la configuration automatique. Si vous a un routeur IPv6 ou un serveur DHCP sur le réseau local, mais que l'on ne souhaite pas les utiliser car, par exemple, ils donnent des réponses erronées, on peut utiliser le paramètre netcfg/disable_autoconfig=true pour empêcher toute configuration automatique du réseau (ni v4 ni v6) et pour entrer les informations manuellement. |
disk-detect/dmraid/enable (dmraid) | Définir la valeur sur true pour activer la prise en charge des disques Serial ATA RAID (également appelés ATA RAID, BIOS RAID ou fake RAID) dans le programme d'installation. Cette prise en charge est actuellement expérimentale. |
preseed/url (url) | Spécifie l'URL d'un fichier de préconfiguration à télécharger et à utiliser pour automatiser l'installation. |
preseed/file (file) | Spécifie le chemin d'accès à un fichier de préconfiguration à charger pour automatiser l'installation. |
preseed/interactive | Définir sur true pour afficher les questions même si elles ont été préconfigurées. Peut être utile pour tester ou déboguer un fichier de préconfiguration. Cela n'aura aucun effet sur les paramètres passés en tant que paramètres de démarrage, mais pour ceux-ci, une syntaxe spéciale peut être utilisée. |
auto-install/enable (auto) | Permet de retarder après la configuration du réseau les questions qui sont normalement posées avant la préconfiguration. |
finish-install/keep-consoles | Lors des installations à partir d'une console série, les consoles virtuelles standard (VT1 à VT6) sont normalement désactivées dans /etc/inittab. Définir sur true pour éviter cela. |
cdrom-detect/eject | Par défaut, avant de redémarrer, l’installateur Debian éjecte automatiquement le support optique utilisé lors de l’installation. Cela peut être inutile si le système ne démarre pas automatiquement à partir du CD. Dans certains cas, cela peut même être indésirable, par exemple si le lecteur optique ne peut pas réinsérer le support lui-même et que l'utilisateur n'est pas là (car il travaille à distance) pour le faire manuellement. De nombreux lecteurs de type slot-slot, slim-line et caddy ne peuvent pas recharger le support automatiquement. Définir la valeur sur false pour désactiver l'éjection automatique (il faut s'assurer que le système ne démarre pas automatiquement à partir du lecteur optique après la première installation). |
base-installer/install-recommends (recommends) | En définissant cette option sur false , le système de gestion de paquets sera configuré pour ne pas installer automatiquement «Recommends», à la fois pendant l'installation et pour le système installé. Cette option permet d’avoir un système plus allégé, mais peut également entraîner l’absence de fonctionnalités normalement attendues. Il faudra installer manuellement certains des packages recommandés pour obtenir toutes les fonctionnalités souhaitées. Cette option ne doit donc être utilisée que par des utilisateurs très expérimentés. |
debian-installer/allow_unauthenticated | Par défaut, le programme d'installation exige que les référentiels soient authentifiés à l'aide d'une clé gpg connue. Définir sur true pour désactiver cette authentification. non sécurisé, non recommandé |
rescue/enable | Définir sur true pour passer en mode de rescue plutôt que d'effectuer une installation normale. |
À quelques exceptions près, une valeur peut être définie à l'invite de démarrage pour toute question posée lors de l'installation, bien que cela ne soit vraiment utile que dans des cas spécifiques. Quelques exemples spécifiques sont énumérés ci-dessous.
Paramètre (alias) | Description |
---|---|
debian-installer/language (language) | Il existe deux manières de spécifier la langue, le pays et les paramètres régionaux à utiliser pour l'installation et le système installé. La première et la plus simple consiste à ne transmettre que le paramètre régional. La langue et le pays seront alors dérivés de sa valeur. Vous pouvez par exemple utiliser locale=de_CH pour sélectionner l'allemand comme langue et la Suisse comme pays (de_CH.UTF-8 sera défini comme paramètres régionaux par défaut pour le système installé). La limitation est que toutes les combinaisons possibles de langue, pays et région ne peuvent pas être obtenues de cette façon. La deuxième option, plus flexible, consiste à spécifier la langue et le pays séparément. Dans ce cas, on peut éventuellement ajouter des paramètres régionaux pour spécifier un paramètre régional par défaut spécifique pour le système installé. Exemple: language=en , country=DE , locale=en_GB.UTF-8 . |
debian-installer/country (country) | |
debian-installer/locale (locale) | |
anna/Choose_modules (modules) | Peut être utilisé pour charger automatiquement les composants du programme d'installation qui ne sont pas chargés par défaut. Openssh-client-udeb est un exemple de composant facultatif utile (pour utiliser scp pendant l’installation). |
netcfg/disable_autoconfig | Définir la valeur sur true pour désactiver la configuration automatique IPv6 et DHCP et forcer la configuration réseau statique. |
mirror/protocol (protocol) | Par défaut, l’installateur utilisera le protocole http pour télécharger des fichiers à partir de miroirs Ubuntu et changer en ftp n'est pas possible lors d'installations en priorité normale. En définissant ce paramètre sur ftp, on peut forcer le programme d'installation à utiliser ce protocole à la place. Cependant on ne peut pas sélectionner un miroir FTP dans une liste, Il fautentrer le nom d'hôte manuellement. |
tasksel:tasksel/first (tasks) | Peut être utilisé pour sélectionner des tâches qui ne sont pas disponibles dans la liste de tâches interactive, telles que la tâche kde-desktop. |
apt-setup/restricted=false apt-setup/multiverse=false | Cela équivaut à activer le mode de démarrage «Logiciel libre uniquement». Cela désactivera les référentiels restricted et multivers aux premières étapes de l'installateur Debian. Cela peut être utile si on n'en a pas besoin du tout ou lorsqu'on les mets pas dans un miroir local. |
Si des pilotes sont compilés dans le noyau, on peut leur transmettre les paramètres comme décrit dans la documentation du noyau. Cependant, si les pilotes sont compilés en tant que modules et que les modules du noyau sont chargés différemment lors de l'installation que lors du démarrage d'un système installé, il n'est pas possible de transmettre des paramètres aux modules. Au lieu de cela, il faut utiliser une syntaxe spéciale reconnue par le programme d'installation, qui s'assurera ensuite que les paramètres sont enregistrés dans les fichiers de configuration appropriés et qu'ils seront donc utilisés lors du chargement des modules. Les paramètres seront également propagés automatiquement à la configuration du système installé.
Il est devenu assez rare que les paramètres doivent être transmis aux modules. Dans la plupart des cas, le noyau pourra analyser le matériel présent dans un système et définir de bons paramètres par défaut de cette façon. Cependant, dans certaines situations, il peut encore être nécessaire de définir les paramètres manuellement.
La syntaxe à utiliser pour définir les paramètres des modules est la suivante:
nom_module.nom_paramètre=valeur
Pour transmettre plusieurs paramètres aux mêmes modules ou à des modules différents, répéter la commande. Par exemple, pour définir une ancienne carte d'interface réseau 3Com afin qu'elle utilise le connecteur BNC (coaxial) et l'IRQ 10, il faut passer:
3c509.xcvr=3 3c509.irq=10
Parfois, il peut être nécessaire de mettre un module en liste noire pour empêcher son chargement automatique par le noyau et udev. L'une des raisons pourrait être qu'un module particulier pose des problèmes avec le matériel. Le noyau répertorie également parfois deux pilotes différents pour le même périphérique. Cela peut empêcher le périphérique de fonctionner correctement si les pilotes sont en conflit ou si un pilote incorrect est chargé en premier.
On peut mettre un module en liste noire en utilisant la syntaxe suivante: nom_module.blacklist=yes
. Cela entraînera la mise en liste noire du module dans /etc/modprobe.d/blacklist.local à la fois pendant l’installation et pour le système installé.
un module peut toujours être chargé par le système d'installation lui-même. On peut empêcher cela en exécutant l'installation en mode expert et en désélectionnant le module dans la liste des modules affichée lors des phases de détection matérielle.